Alan Watts et la quête de sécurité

«Vivre dans une société fondée sur la quête de sécurité c’est comme disputer une épreuve de rétention du souffle où tout le monde se tendrait comme la peau d’un tambour et deviendrait rouge comme une betterave. Ce besoin de sécurité est en lui-même une contradiction et une source de douleur, plus nous essaierons de l’assouvir, plus nous en souffrirons. »
Alan Watts

Comments

[mimik]

Bonsoir, Dominique, et bienvenue! En effet, simplicité n'est pas simplisme; il n'est pas nécessaire d'adopter un langage abscons, voire abstrus pour développer une pensée intéressante! :-)

[Giraudet]

Bonjour et merci de signaler l 'existence du philosophe Alan Watts . En effet , je trouve qu'il fait parti des rares penseurs dont l 'écriture est lisible et compréhensible en ce sens que c'est une pensée que l 'on arrive à saisir facilement au fur et à mesure que l 'on lit son texte rarement ennuyeux et non dépourvu d'humour , cela ne veut pas dire que sa pensée soit superficielle ou alors il faudrait dire que Montaigne ou David Hume sont aussi des penseurs superficiels ..

Bien amicalement,

Dominique Giraudet

[mimik]

Effectivement, torrent glougloutant et silhouette encapuchonnée sont les deux faces d'un même monde, de même que l'inspir et l'expir; ce que dit Watts c'est que la quête maladive de sécurité, c'est vouloir se bloquer sur un seul côté, et c'est la mort; c'est la circulation ( de l'air, des personnes, des biens...etc...) qui est la vie; notre société actuelle est bien complètement mortifère...

[luc]

dérive lente, légère et rêveuse...

Watts,
Kérouac,
un moineau aux pattes mouillées qui sautillent sur terrasse,
l'ascension du Matterhorn Peak,
Un bivouac paradisiaque dans les alpages au bord d'un torrent glougloutant,
...

Mais voilà de nouveau la politique sécuritaire, le refuge identitaire, la crainte d'une silhouette encapuchonnée, ... et le martelage médiatique.

Où commence le populisme, avec ses solutions simplistes et ses discours ponctués de coups de menton mussoliniens?
Où commence le déni de la triste réalité quand on vit dans un petit village de campagne?

Le monde décrit et pensé par Allan Watts, Jack Kérouac et, à l'opposé, par James Ellroy était pourtant bien le même...

C'est le monde, lui, n'est pas simpliste!

Finalement, je comprends pourquoi mes pensées m'ont mené vers un paisible bivouac dans les alpages au bord d'un torrent glougloutant...