impromptus littéraires: un gros "ouf"
Pour les impromptus littéraires; consigne: la première phrase
La pièce était calme, trop calme pour engager une conversation ou développer une pensée.
Le malaise s’installa vraiment lorsqu’une jeune femme ressortit du bureau quelques minutes après y être entrée ; le teint cadavérique, elle traversa la salle comme une somnambule et disparut.
Une angoisse sourde s’immisça, puis s’empara de moi : « S’il m’arrive la même chose… » Cette pensée lancinante me poursuivit jusqu’à ce que mon tour arrive.
Je me retrouvai assise face à deux personnes, complètement tétanisée, incapable de rassembler mes idées et je restai muette malgré une première question très engageante de l’un d’eux. Le silence s’étirait, s’étirait et je pressentais l’issue fatale lorsque je me jetai à l’eau :
« Je…Je suis très émue…»
« Prenez votre temps, détendez-vous…»
Un gros « ouf » débloqua ma poitrine et ma tête et je passai finalement avec succès l’oral du concours.