Le flanc-pet (ou le pet de côté)

4 janvier 2008

Après les fêtes, ses excès et les problèmes digestifs qui peuvent s’ensuivre, voici une petite mésaventure personnelle autour du pet…

Il y a de nombreuses années, lors d’un voyage à Londres avec mon fils et ma nièce, nous attendions à la gare Victoria depuis une bonne heure pour réserver nos places de retour. Celle-ci était bondée. L’intestin noué, apparemment par mes repas anglo-saxons du style « fish and chips », je me tortillais dans tous les sens, essayant de retenir ce qui je l’imaginais, aurait eu un effet plus que libérateur, mais, je le pressentais malheureusement, risquait sérieusement de choquer les narines des nombreux voyageurs alentour. Mon tour arrive; grimaçante de douleur et de crispation, je me lève, et, dans l’effort, laisse échapper tout à fait sournoisement un gros pet silencieux avant de me diriger vers le guichet ; j’ai juste le temps de détecter l’ampleur des dégâts avant de quitter les lieux en jetant un regard contrit à mes compagnons de fortune (d’infortune ?)

A mon retour, ceux-ci m’ont raconté la suite: évidemment, ils n’ont pas tardé à sentir comme un énorme souffle d’égout, puis, pauvres innocents, ils ont eu à affronter les regards outrés et les réflexions désapprobatrices du voisinage qui a commencé à s’éclipser. Je ne dirai pas que la gare entière s’est vidée, ce serait présomptueux, mais que le périmètre de sécurité autour de mes compagnons de voyage s’est singulièrement élargi, sous leurs bruyants éclats de rire .Que pouvaient-ils faire d’autre ?

Je suis donc, depuis ce jour, devenue dans ma famille la championne de la flatulence (pourtant elle compte beaucoup d’amateurs) grâce à mon désormais célèbre « pet Victoria ».

Mais maintenant, je mange rarement du « fish and chips » et, j’en suis fort aise, je n’ai jamais renouvelé un tel exploit !

Aujourd’hui, je lâche mes pets plus aisément, ils sont francs, souvent bruyants et rarement odorants ! Et je vous conseille d’en faire autant !